Après la scène, le grand écran. Connu pour ses textes introspectifs et ses clips visuellement marquants, Orelsan change de registre sans pour autant renier ses obsessions. Le rappeur et réalisateur s’aventure cette fois dans un projet cinématographique inédit, entre récit surnaturel et drame intime. Son titre : Yoroï. Sa première bande-annonce vient d’être dévoilée, et elle intrigue déjà.
On quitte les coulisses de la musique et les récits autobiographiques façon Comment c’est loin pour plonger dans un univers à part. Tourné intégralement au Japon, Yoroï s’inspire librement du folklore local. Esprits anciens, objets chargés d’histoire, campagne isolée… tous les ingrédients sont là pour un voyage à mi-chemin entre conte initiatique et film d’aventure.
Le personnage principal, Aurélien quitte la scène après une tournée difficile. Il part s’installer à la campagne japonaise avec sa compagne, Nanako, alors enceinte de leur premier enfant. Dans leur nouvelle maison, un détail va tout faire basculer : une vieille armure de samouraï oubliée dans un coin du grenier. En la découvrant, le calme apparent du lieu s’effrite. D’étranges créatures surgissent, des Yōkaïs, entités mythiques issues des légendes japonaises, souvent liées au surnaturel.
Cette trame peut rappeler certains clips emblématiques d’Orelsan. L’ombre de Ils sont cools plane, évidemment. Mais Yoroï évoque aussi cette époque du cinéma où les objets magiques, les héros malgré eux et les légendes ancestrales cohabitaient joyeusement, quelque part entre les années 90 et 2000.
Derrière la caméra, on retrouve un collaborateur de longue date du rappeur : David Tomaszewski, artisan de nombreux clips devenus cultes, de Suicide Social à Basique. Ensemble, ils signent le scénario de ce projet atypique, fruit de leur complicité artistique depuis plus d’une décennie.
Sortie prévue le 29 octobre, pile pour Halloween
L’ambiance mystérieuse et la galerie de créatures étranges trouvent naturellement leur place dans le calendrier : Yoroï débarquera dans les salles le 29 octobre prochain, à l’approche d’Halloween. Orelsan incarne lui-même le rôle principal. À ses côtés, on retrouve Clara Choï, vue récemment dans Sage-homme ou la série Louis 28 sur France 2.
Le film reste encore bien entouré de zones d’ombre : peu d’infos sur le reste du casting, ni sur la présence (ou non) des proches collaborateurs de l’artiste, comme Gringe, son acolyte de toujours. Mais une chose est sûre : Yoroï ne ressemble à aucun autre projet porté par Orelsan jusqu’ici.
Le rappeur devenu cinéaste ose un virage narratif audacieux, où l’imaginaire vient prolonger son univers artistique, sans jamais le trahir. Reste à savoir si le public suivra ce pas de côté fantastique. Réponse dans les salles, à l’automne.
