La nouvelle édition des Game Awards s’est tenue ce 11 décembre dernier, confirmant une fois encore le statut de la cérémonie comme rendez-vous incontournable de l’industrie. Bien au-delà des trophées distribués et du couronnement du Jeu de l’Année, l’événement s’est surtout illustré par une avalanche d’annonces, traçant une feuille de route dense pour les années à venir.

Entre grandes licences attendues, nouvelles propriétés intellectuelles et extensions ambitieuses, cette cuvée 2025 a multiplié les signaux forts. Si l’ensemble des récompenses et déjà disponible sur notre site, certains projets méritent un arrêt sur image tant ils pourraient marquer durablement le paysage vidéoludique.

Quand les têtes d’affiche imposent le tempo

Sans surprise, plusieurs poids lourds ont occupé le devant de la scène.
Des noms bien installés comme Resident Evil Requiem, Control 2, Divinity, Saros, ou encore les deux nouveaux projets liés à Lara Croft avec Tomb Raider Catalyst et The Legacy of the Atlantis (voir notre article ici), ont confirmé leur ambition à coups de trailers léchés. Autant de titres déjà scrutés de près, qui incarnent la continuité d’un AAA toujours plus spectaculaire.

Mais cette édition a également brillé par sa capacité à mettre en lumière des propositions plus inattendues.

Des créations plus discrètes, mais pas moins marquantes

Parmi les projets qui ont retenu l’attention, Coven of the Chicken Foot s’est imposé comme une curiosité immédiatement attachante. Premier jeu du studio Wildflower Interactive, fondé par Bruce Straley (figure clé derrière The Last of Us et Uncharted 4), le titre tranche avec les codes habituels du genre.

On y suit Gert, une sorcière vieillissante qui reprend ses activités loin des grandes quêtes héroïques, dans une aventure solo intimiste portée par une direction artistique soignée. Loin de la surenchère, le jeu mise sur l’émotion, la relation entre ses personnages et un univers empreint de mélancolie. Une proposition attendue sur PC, qui pourrait bien devenir l’un des projets indépendants à surveiller de près.

Science-fiction et nouvelles ambitions narratives

Autre retour remarqué, Exodus a profité des Game Awards pour dévoiler un nouveau trailer, deux ans après sa première annonce. Développé par Archetype Entertainment et édité par Wizards of the Coast, ce RPG d’action de science-fiction promet une fresque galactique ambitieuse, où le temps et l’évolution des civilisations jouent un rôle central.

Avec Matthew McConaughey dans un rôle clé, le jeu ambitionne de placer les choix du joueur au cœur d’une galaxie en guerre, influençant durablement le destin de l’humanité et des espèces extraterrestres. Une sortie est actuellement évoquée pour début 2027 sur consoles et PC.

Dans un registre plus énigmatique, Gang of Dragon, nouvelle licence des créateurs de Yakuza, s’est contentée d’un teaser stylisé. Peu d’informations concrètes pour le moment, mais une identité visuelle suffisamment forte pour éveiller la curiosité.

Star Wars : deux visions, deux approches

La saga Star Wars a également occupé une place de choix lors de la cérémonie, avec l’annonce de deux projets très différents.

D’un côté, Star Wars: Fate of the Old Republic, un jeu solo narratif développé par Arcanaut Studios en collaboration avec Lucasfilm Games. Situé à l’époque de l’Ancienne République, le titre s’annonce comme un héritier spirituel de Knights of the Old Republic. À la tête du projet, Casey Hudson, connu pour son travail sur Mass Effect et le KOTOR original, promet une aventure où chaque décision façonne l’équilibre entre lumière et ténèbres. Peu d’informations concrètes pour l’instant, mais des bases créatives solides.

À l’opposé, Star Wars Galactic Racers joue la carte du fun et de la vitesse. Prévu pour 2026, ce jeu de course revisite l’esprit de Star Wars Racers dans un contexte post-Empire, où une ligue clandestine voit s’affronter les meilleurs pilotes de la galaxie. Ici, pas de Force ni de prophéties : seulement du talent, de la stratégie et l’envie de gagner.

Le retour de licences cultes

Les amateurs de franchises établies n’ont pas été oubliés.
Ace Combat 8 a officialisé son arrivée en 2026 avec la promesse d’un récit plus poussé que jamais, tandis que Nioh 3 a dévoilé une nouvelle bande-annonce accompagnée d’une date de sortie fixée à février 2026. Ce nouvel épisode permettra d’alterner dynamiquement entre styles samouraï et ninja, dans un Japon Sengoku réinventé, ouvert et peuplé de yokai.

Phantom Blade Zero s’est également illustré avec une date enfin confirmée pour septembre 2026. Son univers kung-fu punk, mêlant intrigues politiques et combats d’arts martiaux spectaculaires, continue de s’affirmer comme l’un des projets les plus stylisés de ces prochaines années.

Diablo IV : une extension qui change d’échelle

Parmi les annonces majeures de la soirée, Lord of Hatred, la nouvelle extension de Diablo IV, s’est distinguée par son ambition. Blizzard ne se contente pas d’ajouter du contenu : cette extension entend profondément transformer l’expérience de jeu.

L’arrivée très attendue du Paladin, revisité pour s’adapter aux mécaniques modernes de Diablo IV, marque un tournant. Entre serments, auras emblématiques retravaillées et une identité sacrée affirmée, la classe s’annonce aussi stratégique que spectaculaire.

Côté exploration, la nouvelle région de Skovos, berceau ancestral de Sanctuaire, proposera des environnements variés et chargés d’histoire. Les systèmes de progression, d’artisanat et d’endgame ont également été repensés en profondeur, avec le retour du cube horadrique et de nouvelles mécaniques destinées à enrichir le jeu sur le long terme. Rendez-vous est pris pour le 28 avril 2026.

Multijoueur et action frénétique au programme

Enfin, Respawn Entertainment a surpris avec Highguard, un free-to-play orienté PvP et raids, attendu dès janvier 2026. Les joueurs y incarneront des Gardiens, pistoleros maniant armes et pouvoirs arcaniques, dans des affrontements pour le contrôle d’un continent mythique.

Une édition dense, entre continuité et renouveau

Les Game Awards 2025 auront surtout démontré une chose : l’industrie continue d’avancer sur deux fronts. D’un côté, des licences solides qui affinent leurs formules. De l’autre, des projets plus audacieux, portés par des visions créatives fortes.
Si toutes ces promesses restent à confirmer manette en main, une certitude demeure : les prochaines années s’annoncent particulièrement riches pour les joueurs.