En effet, nos confrères de Libération on recueilli une vingtaine de témoignages provenants d’actuels et d’anciens employés d’Ubisoft qui dénoncent des pratiques sexistes répétées mais également des faits de harcèlement sexuel et d’agressions sexuelles.
«Excusez-moi il faut que j’aille me masturber ! » Voilà le genre de propos, que l’on peut lire dans les colonnes de Libération et qu’aurait reçus une salariée d’Ubisoft venue en jupe. Le quotidien a d’ailleurs mené l’enquête sur les accusations de harcèlement et d’agressions sexuelles qui visent des cadres de l’éditeur français Ubisoft.
Libération a recueilli pas moins d’une vingtaine de témoignages provenant d’employés actuels ou anciens d’Ubisoft, qui dénoncent des pratiques sexistes répétées mais également des faits de harcèlement sexuel et d’agressions sexuelles. Les différents témoignages accusent plusieurs cadres de la société notamment Tommy François, vice-président de l’équipe éditoriale, ainsi que la hiérarchie d’avoir fermé les yeux sur ces actes, afin de protéger ses talents.
Tommy François qui conteste « l’ensemble des faits » a d’ailleurs répondu aux accusations par le biais de son avocat. Il invite les personnes qui se disent victimes à saisir la justice : « de telles plaintes auraient ainsi l’avantage de permettre aux autorités de s’assurer de l’authenticité de ces allégations et de nous permettre d’y répondre et d’en démontrer la fausseté ». Ubisoft a indiqué dans un communiqué avoir « commencé à lancer des enquêtes sur les allégations avec le soutien de consultants externes spécialisés ». Libération cite également un mail interne d’Yves Guillemot, PDG d’Ubisoft, et envoyé à ses quelques 15 000 salariés : « Je suis profondément affecté par ce que je lis et entends depuis quelques jours. Je tiens à exprimer ma profonde solidarité à toutes les personnes qui ont été directement blessées et vous assurer que je suivrai personnellement chacune des situations signalées. Ces agissements sont en contradiction totale avec nos valeurs et avec ce que je souhaite pour Ubisoft. »
Mise à jour :
Tommy François, aurait quitté ses fonctions après toutes ses accusations de harcèlement et de conduites sexuellement inappropriées.
En effet, c’est Samuel Horti du média Business Insider, qui a pu se procurer un mail envoyé en interne aux équipes du studio le 31 juillet dernier qui nous l’apprend. Ainsi, le vice-président de l’éditorial et des services créatifs du studio français, Tommy François après avoir été mis à pied au début de l’été, aurait été démis de ses fonctions.