The Witcher s’est trouvé une place dans le monde du RPG à l’univers mature. Cette année, CD Project Red, nous revient avec ce The Witcher 3 : Wild Hunt, la conclusion de la trilogie. Alors, est ce que le studio polonais va réussir encore à nous transporter, ou va t’il se casser les dents, dans ce RPG à monde ouvert, c’est ce que nous allons voir dans ce test.
Fiche technique :
Editeur : CD Projekt
Développeur : CD Projekt RED
Type : Jeu de rôle
Sortie France : 24 Février 2015
Classification : Déconseillé aux – de 18 ans
Existe sur :
PS4 Xbox ONE PC
Trailer :
TEST :
À la recherche de sa fille
Dans The Witcher 3, les royaumes du nord sont en guerre contre un l’empire Nilfgaardien. Dirigé par l’empereur Emhyr var Emreis, l’empire Nilfgard étend contrôle la plupart des régions que vous allez visiter. La peur, la misère est partout dans le jeu. C’est dans ce décor macabre que notre sorceleur débarque peu de temps après la fin de The Witcher 2. Ciri, sa fille adoptive serait de retour après un long voyage. Geralt de Riv va donc tout faire pour la retrouver. Mais ce n’est pas tout, car d’autres personnages font leurs retour comme la belle magicienne Yennefer de Vengerberg, son amour. Pour la retrouver, le sorceleur devra trouver des indices, mais pour cela il devra les payer pour les obtenir. Si la chasse aux monstres figure encore au tableau des occupations du boucher de Blaviken, The Witcher 3 poursuit l’héritage des romans.
De petites décisions pour de grandes conséquences
The Witcher 3, comme tout RPG, est un jeu à choix, où chaque choix aura de lourdes conséquences.Un point, qui est notable, le jeu est maître dans l’utilisation de son espace, en effet, exploration et progression des intrigues s’entremêlent au contraire avec brio, chaque quête, principale ou secondaire, vous embarque pour des heures de jeu haletantes. La mise en scène du jeu est très belle avec des dialogues de bonnes qualités, et un doublage français de bonne facture. Mais si la langue française ne vous plait pas, pas de problème puisque vous pourrez alterner entre les langues directement depuis les menus tout en conservant les sous-titres français si vous le souhaitez.
Passons aux quêtes. Elles se décomposent en plusieurs parties. D’abord l’histoire principale qui dure une bonne quarantaine d’heures. Puis, les quêtes secondaires qui sont du même niveau que les quêtes principales, ici vous pourrez également avoir des contrats de sorceleur impliquant d’aller chasser une vilaine bête contre un joli pactole à négocier. Enfin, les chasses aux trésors, ce sont de courtes missions sous forme d’exploration permettent de récupérer de bien belles armes et armures. Il vous faudra compter plus de 72 heures pour finir le jeu au complet. Il n’y a donc pas de quoi s’ennuyer. Comment ce déroule ces missions ? Hé bien, il faudra s’aider du talent de notre sorceleur, pister des empreintes, étudier un cadavre pour en déterminer les causes de la mort, suivre les traces d’une bête sauvage, tel est le quotidien de notre héros. Si parfois, vous devrez combattre une ordre d’ennemis, vous pourrez parfois les éviter en utilisant votre diplomatie, des pot-de-vin ou bien avec un bon tour de passe-passe mental.
La quête principale est juste magnifique avec celle-ci met en met en scène une galerie de personnages tout droit tirée des précédents volets et des romans. Tout le monde pourra donc trouver son bonheur. C’est ce qu’on peut dire la force de ce titre, son casting de personnages de grandes qualités. Dans cet épisode, notre héros, apparaît plus mature, et prêt à tout pour retrouver sa fille, il sera épaulé par Yennefer avec laquelle la relation ne sera pas que verbale, ce qui montre le côté mature de RPG. De plus, le jeu fait en sorte de faire monter la tension narrative, de créer une atmosphère de chute inexorable afin de plonger le joueur au maximum dans l’histoire.
Un monde ouvert ?
Oui, ce troisième volet de la série à fait les choses en grand, très grand même. En effet, la carte est composé de plusieurs régions. Tout d’abord, la région des terres de Velen où l’on passera pas mal de temps entre le niveau 1 et 16. Cette endroit, paisible en apparence, est en fait dévasté par la guerre, ce qui attire goules et pilleurs venus des bourgades. Cette zone, comporte deux cités, la première Oxenfurt qui se situe à l’est et la deuxième Novigrad qui quand à elle se situe au nord. La ville portuaire est d’ailleurs le cadre de nombreuses heures de quêtes. Puis nous a l’ouest, les îles de Skellige qui elles offrent un climat enneigé, où barbares et géants en colère règnent sur ces archipels à l’écart des enjeux politiques du monde. On y retrouve également la forteresse de Kaer Morhen lors du tutorial, le palais de Wyzima, siège du gouvernement d’occupation de Nilgaard et la grande zone prologue de Blanchefleur. Ce qui plus et, CD Projekt n’a pas fait qu’un simple grand monde ouvert mais, un open world vivant et cohérant à tout point de vue. Pour une première, c’est totalement réussi, un grand bravo.
Pour profiter de cette énorme carte, vous aurez plusieurs moyen de déplacement, à cheval, à pied, en bateau ou bien en utilisant le déplacement rapide. De plus, notre héros est désormais capable de sauter à volonté, ce qui est une première. Il peut maintenant, s’accrocher aux rebords ou enjamber les barrières. Pour les plus longues distances, notre cheval, Ablette sera notre meilleur moyen de locomotion. Pour l’appeler, il suffira de le siffler en extérieur. Sinon, il ne vous reste plus que le déplacement rapide ou un temps de chargement sera présent, ou bien de prendre de petites embarcations permettent enfin de voguer sur les lacs ou entre les différents îlots de Skellige.
La bataille fait rage
Nous allons donc, passer aux systèmes de combat de cette nouvel opus. Celui-ci, s’inscrit dans la suite logique du gameplay de The Witcher 2. Il est basé sur l’utilisation de deux épées et de différents signes magiques à utiliser aussi bien en combat que sur certains éléments du décor. Notre héros sera munis d’une lame d’acier et d’argent, ou viendra s’ajouter une arbalète durant le cour de l’histoire. Ici, les combats à l’épée gagnent en fluidité par rapport à ceux de son prédécesseur, plus agile, Geralt se montre aussi plus impitoyable dans ses assauts, le tout servi par des bruitages convaincants accompagnés de quelques finish moves sanglants en mode ralenti du meilleur effet.
Quatre modes de difficulté vous seront proposés dès le lancement du jeu, ainsi plus le niveau sera élevé, plus les dégâts des adversaires, la régénération automatique des points de vie, l’importance de l’alchimie et la qualité des objets trouvés seront modifiés.
Pour gagner vos combats, il vous faudra maîtriser l’art de la parade et de l’esquive. Si parer est trèss efficaces contre les adversaires humains, on utilisera l’esquive pour éviter les coups de griffes faces aux monstres. Une fois le système pris en main les combats dans The Witcher 3 fsont de bonne qualité. Vos ennemis seront très souvent en groupe, cependant on note quelques problèmes aux niveaux de l’IA. Geralt conserve toujours sa polyvalence puisqu’il peut toujours se servir de bombes ou de son arbalète pour grappiller quelques dégâts à distance ou sous l’eau. Mais rien ne vaut vraiment plus que les signes.
Les cinq signes élémentaires de la panoplie du parfait petit sorceleur figurent donc au casting : Igni, Aard, Axii, Yrden et Quen, sont toujours accessibles à la volée via un menu radial. Ainsi, Igni, le signe de feu passe par exemple du statut de vague de flamme à celui de lance-flammes continu. Tous les signes, puisent leur puissance dans la barre d’endurance du sorceleur. Les élixirs ont eux aussi été repensés et simplifiés à la fois dans leur processus de préparation et dans leur usage. Les potions s’avalent désormais en plein combat via un simple raccourci. Même si elles font toujours grimper le niveau d’intoxication du sorceleur, la jauge redescend bien plus rapidement qu’auparavant. Mais cela, à u coup puisque les effets des élixirs s’estompe plus rapidement. Les resources et leurs collectes se sont eux aussi vue repenser. Plus besoin d’attendre des heures pour pouvoir ramasser un objet, tout se fait en une pression de touche, à l’arrêt ou en mouvement. Il suffit aussi d’avoir quelques rasades d’alcool dans sa besace pour que le sorceleur recharge automatiquement son stock de potions lors des phases de méditation.
Refonte des menus
En effet, le menu à été revue, ainsi l’inventaire c’est vue abandonner le côté liste consolisé du second volet pour revenir à une organisation en grille bien plus pratique à l’usage. La gestion de l’équipement et des matériaux est plus simple, et rapide d’’exécution. Une fluidité bienvenue surtout lorsque l’on commence à s’intéresser dans le système d’artisanat du jeu. Il permet de mettre à profit le talent des artisans les plus talentueux pour crafter armes et armures de grande qualité avec les composants récoltés durant l’aventure. Chaque arme ou armure, qu’elle soit fabriquée d’après un schéma fourni à un artisan ou dénichée au détour d’une sombre caverne modifie l’apparence du sorceleur, ce qui très intéressant. Cependant, l’usures des équipements se fait vite ressentir. Il est toujours possible d’utiliser un équipement à la durabilité épuisée, mais ses statistiques seront bien diminuées. Il faut donc, toujours vérifier ses équipements.
Le côté graphique.
Graphiquement, le jeu envoie malgré que le studio a dû revoir certains de ses objectifs à la baisse, The Witcher 3 frappe un grand coup dans le petit monde des jeux en monde ouvert, et ce dans n’importe quel endroit du jeu. Même si ce n’est pas encore le même que la version PC.
Notons toutefois, une certaine différence dans la qualité d’éclairage du jeu. The Witcher 3 dispose d’un cycle jour/nuit complet, avec de beaux effets climatiques. Toutefois, sous cette beauté se cache également quelques défauts. En effets, les nuits manquent par exemple de profondeur dans leur obscurité et les effets d’ombre et de lumière se font rares une fois le soleil couché. Beau dans son ensemble, The Witcher 3 l’est donc un peu moins dans dans certains détails. Mais malgré ces quelques défauts, CD Projekt à fait un travail remarquable, avec une bande-son digne d’un film hollywoodien.
Conclusion :
Pour conclure, The Witcher 3 est un très bon jeu, avec un maîtrise technique et une écriture digne d’un film. Immersif, splendide, passionnant, avec un open world gigantesque, le jeu est une réussite. Une chef-oeuvre que tout amateur de jeu de RPG voudront essayer.